Un sujet traitant à la fois d’Astronomie, de Physique et de Sciences de la Terre. Rares sont les moments durant lesquels peuvent se produire des aurores boréales en France. Selon la NASA, la nuit du 10 au 11 mai 2024 fut l’occasion d’observer les unes des plus rares et des plus lumineuses aurores boréales depuis bien longtemps à une latitude aussi faible ; convergence heureuse entre une activité solaire particulièrement proche du maximum et un groupe de taches solaires parfaitement bien orienté vers la terre, d’une si rare activité. L’occasion de mise en valeur de quelques images produites par mes confrères de l’Uranoscope (77).

L’aspect des aurores solaires : Entre altitude et nature du gaz

On notera aisément que la plupart des aurores boréales observables furent surtout rouges et vertes (selon la concentration en oxygène), c’est à dire des phénomènes découlant principalement d’une excitation d’oxygène atomique à très haute et haute altitude (supérieure ou égale à 240 km), soit plus précisément au niveau de la Thermosphère (couche atmosphérique débutant vers 85 km d’altitude et se poursuivant jusqu’à 640 km d’altitude). Convenant d’ajouter que les aurores provoquées par l’excitation du diazote (nuances de bleu) à plus basses altitudes ont également eu lieu à nos basses latitudes (compte-tenu du niveau particulièrement élevé de l’activité solaire, du vent solaire et des particules associées) mais que bien moins lumineuses et contrastées, les enregistrer photographiquement à nos latitudes fortement polluées par la lumière artificielle était réservé aux cadres ruraux privilégiés.