Introduction – Photographie

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Le numérique a révolutionné au XXIème siècle complètement l’imagerie provoquant un recul rapide de la pellicule, tout d’abord chez les professionnels puis chez les amateurs lorsque l’accès aux reflex numériques se démocratisa. Il convient de ne pas oublier pourtant qu’il n’y a pas encore très longtemps, la surface sensible était la pellicule et non, un capteur CCD ou CMOS. La photographie est initialement le produit d’une réaction entre la lumière et un support chimique. Au 16ème siècle, on connaissait déjà l’action de la lumière sur le chlorure d’argent, mais ce n’est pas avant 1802 que l’Anglais Thomas Wedgwood publie sa méthode. En 1819, Sir John Herschel, fils de l’illustre astronome et futur découvreur des rayons infrarouges, améliore la méthode de Wedgwood.

Dans le même temps, le Français Nicéphore Niepce s’attaque au même problème et obtient ses premiers “dessins héliographiques”. Il s’associe avec un peintre de décors préoccupé par les questions de reproduction iconographique, Jacques Daguerre, mais il mourra trop tôt pour voir apparaître, en 1838, les premiers “daguerréotypes”. Le premier négatif et premier positif date de 1839 (l’Anglais W.H.Fox Talbot). Le premier rouleau photographique en celluloïd date de 1889 (l’Américain Georges Eastman). Quant à la première plaque couleur à regarder par transparence selon un procédé commercialement exploitable, à été mise au point en 1904 par les frères Lumières. A noter que la première photographie, qui date de 1827, avait demandé un temps d’exposition de huit heures, pendant lequel le soleil avait eu le temps d’éclairer les deux côtés des bâtiments.

Quant à la plus ancienne société photographique, elle fut fondée le 15 novembre 1854.

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Il y a encore quelques années, j’aurai conclu sans l’ombre d’un doute cette introduction sur le fait que toute cette histoire glorieuse de la photographie argentique appartient désormais définitivement au passé. Or, comme le surprenant retour glorieux du disque vinyle pour le son dans les bacs, on observe un retour en force de l’imagerie chimique avec pour principal public surprise pour le re-dynamiser au grand bonheur de certaines vieilles boutiques de puristes : Notre jeunesse de moins de 20 ans ! A croire que les nouveaux capteurs CMOS et CCD de cette photographie “jeune” souffrant encore de quelques défauts de jeunesse bien qu’elle ait considérablement progressée depuis 2004 sur les points de la résolution, dynamique et gestion du bruit aux hautes sensibilités, n’emballe pas son public contemporain ; ceci, malgré ses avantages indéniables s’illustrant au fait que vidéo et photographie fusionnent…