Introduction – Cinéma d’amateur
Je suis surtout connu pour mon implication photographique, tout d’abord pour l’illustration, ensuite pour le reportage et depuis 2015, pour les scènes de rue. Cependant, quand je ne photographie pas, quand je n’écris pas, il m’arrive de prendre la caméra pour filmer.
Le cinéma amateur tire ses premières véritables lettres de noblesse de démocratisation à grande échelle à partir de 1965 avec le lancement du format SUPER 8 par la firme KODAK. Popularité parfaitement logique par son coût moindre et son conditionnement en cassette de 15 mètres de film permettant le chargement d’une caméra en pleine lumière. En marche normale de tournage à 18 images/seconde, un chargeur permettait d’enregistrer environ 3 minutes 30 secondes. L’image mesurait 5,69 x 4,22 (mm) et présentait un ratio très proche du 4:3. Une bobine de 120 mètres permettait de contenir 28 minutes de film.
Entre 1976 et 1984, ce format argentique permettra à mon père l’irruption du cinéma dans la famille par la confection de souvenirs animés muets avoisinants les 20 bobines sur huit années, très minutieusement restaurés en numérique HD 1080p au cours de l’automne 2017 par un professionnel reconnu dans la discipline. Pendant 16 ans, le cinéma est abandonné au profit de l’image fixe. Quand la révolution numérique survient, le cinéma est de retour dans la famille en 2000 avec l’acquisition du DCR-PC100E. Un cinéma n’ayant plus rien à voir avec la cassette argentique KODAK. On ne parle d’ailleurs alors déjà plus de cinéma depuis de très nombreuses années mais de vidéo. La capture d’une scène s’effectue à partir d’un capteur CCD d’un ¼ de pouce à 24 images/seconde en définition standard (768 x 576 pixels) au format 4:3 avec la capture du son sur MiniDV. Monter des films devient une opération autrement plus simple car entièrement informatisée. Également performant en photo pour son époque avec une taille d’image de 1152 x 864 pixels, le DCR-PC100E marque mon entrée progressive dans la photographie en 2004. L’histoire montrera ma prédilection première toute naturelle pour l’image fixe et non dans la capture du mouvement.
En 2008, lorsque la Haute-Résolution s’impose peu à peu sur la définition standard, je commence à m’intéresser moi-même au cinéma, sans la moindre prétention, juste par soucis de satisfaire ma soif de curiosité et de technique. Mon approche avec l’animation n’est pas sérieuse. Le nouveau format AVCHD est alors encore tout récent et les solutions logicielles pour l’utiliser au montage sont très rares. Je choisi la solution que je considère alors pour l’époque, comme la plus efficiente pour une première caméra : Le dernier caméscope enregistrant au standard HDV sur cassette MiniDV de SONY, le HDR-HC9, filmant en FullHD 1080i (1920 x 1080 pixels). De ce fait, la qualité première de cette caméra est de permettre, outre une définition d’image indiscutablement très supérieure au DCR-PC100E, d’exploiter tout le bénéfice du ratio cinématographique 16:9.
Jusqu’en 2013, mon investissement dans la vidéo se fait sans surprise, extrêmement rare, car la photographie demeure mon art quasi-exclusif. Après de nombreuses années à sillonner le Pays de Bray à la recherche de photos de bovins et des paysages de la Normandie, l’inspiration particulière pour ce territoire me motive à reprendre la caméra. Je réalise ainsi mon véritable premier petit documentaire d’environ 15 min. Si la photographie me permet une expression largement privilégiée en 2D, le film apporte sa part d’avantages et de déboires avec sa troisième dimension que sont le mouvement, le travelling, les transitions et une piste audio. Une nouvelle période de désaffection de la vidéo entre 2015 et 2017 survient. En octobre 2017, le SONY HDR-CX405 marque mon retour. La cassette est dorénavant une carte MicroSD et le format 1080p permet une HD optimale grâce au AVCHD.
C’est finalement depuis 2020, à compter de la rencontre de celle qui deviendra mon épouse en septembre 2021, que je me met véritablement au cinéma d’une façon régulière, dans le cadre exclusif de ma vie privée. Perfectionner mes techniques de tournage, parfaire les produits finis issus du montage, autant de compétences dont les progrès se retrouvent précipités par sa grossesse et puis, la naissance de notre fille. Une somme d’opportunités inédites à être fort souvent derrière la caméra comme sur la table de montage ; au point qu’en 2024, j’ai pu en tirer pour conclusion surprise que ce soit la toute première fois dans ma vie qu’il y ait dans ma liste de réalisations, très nettement plus de scènes cinématographiques que leurs homologues photographiques.