Suivi photométrique de l’étoile variable Z UMi de type RCB

 

Souhaitant m’attarder longuement sur une étoile de type RCB pour des travaux poussés de photométrie comme de spectrographie, Z UMi présente pour principal avantage de ne jamais être en conjonction solaire, ce qui en fait une parfaite étoile laboratoire. Idéalement placée à proximité du pôle céleste nord, elle est donc parfaitement observable à nos latitudes françaises lors de chaque nuit exploitable. Aussi étrangement que ceci puisse paraître, la variabilité atypique de type RCB de Z UMi est confirmée depuis seulement moins de trois décennies, en 2006. Repérée comme étoile variable pour la première fois en 1934, on pensait encore jusqu’à très récemment qu’il s’agissait d’une banale étoile Mira. Bilan scientifique assez compréhensible de cette erreur de diagnostic quand on consulte la courbe de lumière de Z UMi archivée dans les bases de l’AAVSO et de l’AFOEV qui montre que cette étoile est assidûment l’objet de science participative PRO/AM depuis seulement l’année 1994. Ceci découlant sans doute du passage soudain de cette étoile du rang de cible confidentielle (même chez les professionnels) à une cible très bien connue des amateurs lors de la première médiatisation de la baisse brutale de 6 magnitudes de cette étoile en 1992, jugée alors comme exceptionnelle à l’époque par l’absence d’observations plus anciennes. Quand on s’interroge parfois sur ce que l’amateur (même s’il n’est pas spécialement assidu) peut encore apporter au XXIème sur les connaissances scientifiques en astronomie, ceci représente un bon élément de réponse.

La courbe de lumière dans les bases de l’AAVSO de l’étoile Z UMi durant trente ans (de 1994 à 2024) :

Mes mesures photométriques sur Z UMi :

Graphique de mes mesures photométriques :