Le triangle photographique
La photographie est divisée en deux époques : La première, l’argentique avec la pellicule et la seconde, le numérique avec le capteur CMOS ou CCD.
A la base de la photographie depuis toujours, le triangle photographique permet la création de l’image. Comme son nom l’indique, il met en relation permanente trois entités dépendantes les unes aux autres :
- La vitesse de l’obturateur (durée de l’exposition)
- L’ouverture du diaphragme (profondeur de champ de l’image)
- Sensibilité ISO du détecteur (Capteur CMOS/CCD ou pellicule photographique)
Dès que l’un des paramètres est modifié, les autres s’actualisent en rapport avec cette modification sauf en mode manuel dans lequel ce triangle est totalement libre de relations et perd un peu de son sens. Selon l’époque à laquelle appartient le matériel photographique utilisé, on pourra agir à sa guise sur deux ou trois de ces paramètres mais globalement, l’objectif final visé par le triangle photographique demeure toujours le même : L’obtention d’une image correctement exposée avec des zones ni trop blanches, ni trop noires…
Le triangle photographique argentique
En photographie argentique, on ne peut intervenir que sur la durée de l’exposition ou l’ouverture du diaphragme sur le triangle photographique.
La sensibilité ISO est verrouillée sur 12, 24 ou 36 prises selon la longueur du rouleau par celle de la pellicule installée.
Il n’existe alors que deux automatismes relatifs au triangle photographique en argentique :
- La priorité à la vitesse d’obturation (calcul automatique de l’ouverture correspondante)
- La priorité à l’ouverture (calcul automatique de la vitesse correspondante)
- Sensibilité ISO verrouillée par le choix de la pellicule
Le triangle photographique numérique
La photographie numérique est une révolution à bien des égards. Celle-ci a notamment une influence notable sur le triangle photographique : Possibilité de modifier librement, le troisième paramètre qu’est la sensibilité ISO, d’un cliché à l’autre comme la vitesse ou l’ouverture. Cela a pour effet immédiat d’étendre la polyvalence et les possibilités créatives photographiques. On peut intervenir dés lors sur trois automatismes relatifs au triangle photographique en numérique :
- La priorité à la vitesse d’obturation (calcul automatique de l’ouverture correspondante)
- La priorité à l’ouverture (calcul automatique de la vitesse correspondante)
- ISO auto (détermination de la sensibilité du capteur à utiliser en fonction d’une plage d’autorisation de vitesses ou d’ouvertures maxi et mini)
Le mode ISO auto est par ailleurs très souvent paramétrable sur la plupart des boitiers pour octroyer également une plage d’autorisation de sensibilités ISO afin d’éviter que le boitier ne choisisse une sensibilité trop élevée dont le bruit numérique généré pourrait s’avérer redhibitoire dans la qualité cosmétique d’une image.
Enfin, sans pour cela automatiser le choix de la sensibilité ISO, le simple changement manuel de cette entité est automatiquement suivi de la manifestation du triangle photographique : La vitesse d’obturation ou l’ouverture est instantanément actualisée selon le mode de priorité choisi par rapport à la nouvelle sensibilité.