IntroductionComprendre les hommes

Comprendre les hommes ne pouvait s’ouvrir autrement. Quand je pense à ces trois mots constituants le titre de ce témoignage, il me vient obligatoirement en tête le visage de Carl Gustav JUNG (1875 – 1961), père de la psychologie analytique dite « Psychologie des profondeurs ». L’être humain est une machine complexe ayant traversée, générations après générations de nombreux cycles tout le long de l’histoire du monde. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été fasciné par une recherche de compréhension de l’être humain, même si lui ne faisait pas beaucoup d’efforts en ma direction pour essayer de me déchiffrer objectivement en retour… L’être humain est divisé en deux composantes : Les connaissances et les croyances.

L’affrontement entre ces deux mêmes concepts pendant des millénaires aura conduit les hommes parfois à l’expression d’une véritable folie meurtrière entre eux. Un nom comme celui de Giordano Bruno (1548 – 1600) représente l’un des emblèmes les plus célèbres de ces innovateurs d’une connaissance très perturbante pour les croyances de son époque, condamnés et exécutés sur la place publique pour dissuader d’autres lumières intellectuelles de s’opposer à la vérité communément établie. Or, les connaissances par rapport aux croyances ont cet aspect mouvant que les croyances n’ont pas mais aussi cette nécessité permanente d’émettre des vérités toujours plus proches de la réalité. Selon les siècles, la vérité connue en de nombreux domaines scientifiques est ainsi profondément différente au fur et à mesure des découvertes scientifiques.

En revanche, du côté de la vérité des croyances, tout est constance…

Mais rien n’est simple dans la compréhension de l’être humain car se limiter à une vision manichéenne d’opposition entre connaissances et croyances ne serait que motivation à basculer vers l’autre extrémisme qui s’impose de plus en plus dans notre société actuelle, à savoir les connaissances toutes puissantes face à des croyances ridiculisées.

Si ce basculement extrémiste aurait lieu à très grande échelle, il provoquerait de suite le négationnisme de l’existence de l’inconscient collectif sur lequel est basé chaque histoire d’un peuple sur la terre et bien plus largement, il remettrait en question l’appartenance d’un individu par rapport à un groupe mais également le naturel besoin de spiritualité pour l’équilibre psychique de ce même être vivant.

L’équilibre psychique d’un homme s’appuie sur le dialogue avec son noumène (« Ce qui est en nous ») composé par des archétypes et des symboliques alimentant sa spiritualité individuelle. Si la liaison avec cet inconscient s’en trouve rompue, on observe chez quiconque l’apparition de désordres psychiques.

Le précepte de l’ancien pape Benoît XVI résonne au bout du compte comme la sage attitude à adopter : « Foi et raison ».

Un monde dominé par une foi omniprésente est hostile car au nom d’une croyance aveugle, des peuples se seront déchirés et décimés durant des siècles et beaucoup de promoteurs de nouvelles connaissances furent exécutés. Un monde dominé par une raison omniprésente est froid, cartésien, où le pessimisme peut très rapidement tuer toute espérance en un avenir meilleur et on le voit très bien aujourd’hui. Notre monde matérialiste de ces trois dernières décennies découle directement sur la désaffection des églises autorisant la prolifération des sectes laïques. C’est nécessairement de la complémentarité parfaitement équilibrée entre la foi de l’inconscient collectif et la raison d’une rigoureuse connaissance scientifique qu’une société peut se tenir debout, sans dévisser vers un carnage. Les deux extrêmes doivent être écartés.

« Un livre de croyances est tout autant bienfaiteur qu’un livre de science ou de géopolitique. »

Les conflits actuellement observables entre les USA + la vieille Europe et les pays de l’extrême-orient ne sont ni plus, ni moins que la manifestation d’une très forte opposition entre l’extrême raison matérialiste des premiers et la foi intégriste, manipulatrice des seconds. Lorsque l’équilibre est rompu entre la foi et la raison, l’être humain devient une machine destructrice infernale.

Le maintien de cette sagesse d’équilibre dans tout esprit humain est une garantie de paix durable. L’objectif de ce témoignage sur la compréhension des hommes est justement de dresser toutes les données permettant de cartographier toute la grandeur de l’espèce humaine tel que le diagramme synthétique ci-dessous :

Dans ce grand diagramme synthétique, je m’y inscris comme tout-à-chacun, comme tout être humain parmi des milliards dans le monde ; animé par des connaissances, une spiritualité au sens large du terme et des croyances me servant de boussole dans la quête progressive de mon Moi. Il ne fait point de mystère depuis de nombreuses années que j’entretiens régulièrement un carnet électronique public dans lequel je fais état ouvertement de mes pensées.